4 super Conseils pour Bien Négocier en Immobilier

Comment bien négocier ?

Vous avez sans doute déjà entendu ce vieil adage : une bonne affaire ne se trouve pas, elle se créée ! Et, pour cela, pas de secret, il faut bien négocier !

Une bonne affaire est rarement disponible directement sur Le Bon Coin. Pourtant, je vous l’accorde, cela serait bien pratique mais rendrait cela à la portée de tout un chacun.  C’est donc le fait de savoir bien négocier qui pourra vous amener à transformer une offre initialement correcte en une excellente affaire.

On dit aussi très souvent que la réussite d’une opération se fait à l’achat. Et, là encore, le plus souvent, grâce à une bonne négociation.

Ceci est tout aussi valable pour l’acquisition d’un bien locatif que pour une résidence principale. Pourquoi se priverait-on de faire une bonne affaire également lors de l’achat de son propre logement ?

Rentrons donc dans le vif du sujet.

Conseil n°1 – avant de négocier

Lorsque vous arriverez à l’étape de la négociation, vous aurez besoin d’arguments pour justifier votre proposition auprès du vendeur.

Par conséquent, dès votre arrivée sur les lieux de la visite, soyez attentifs à tous les éléments qui pourront vous servir ultérieurement pour bien négocier.

Par exemple, repérez les éventuels travaux déjà visibles qui seront à réaliser tôt ou tard dans la copropriété (ravalement de façade, parties communes défraichies, boîtes aux lettres abîmées…) s’il y en a une.

A l’intérieur du logement, identifiez tous les travaux à réaliser.

Notamment tous les gros postes de dépenses comme :

• l’électricité,
• la plomberie,
• une cuisine,
• une salle de bain à refaire,
• une toiture à reprendre… 

Le coût de ce type de travaux étant généralement important. Vous devriez donc impérativement négocier le prix de vente en conséquence s’il n’intègre pas déjà ces coûts supplémentaires.

Faites attention aux fenêtres et vérifier s’il s’agit déjà de double vitrage ou non. Attention aussi car, dans le temps, même les fenêtres double vitrage ne vieillissent pas toujours bien. Le gaz contenu dans le double vitrage finit par s’échapper ce qui impacte fortement ses performances énergétiques.

De manière générale, repérez tous les défauts (petits et grands) du bien afin de disposer d’éléments de négociation en quantité suffisante lorsque vous serez arrivé à cette ultime phase.

Conseil n°2 – raisons de la vente et situation du vendeur

Surtout, posez des questions sur les raisons qui amènent le vendeur à vendre son bien.

Cela vous donnera potentiellement des informations très précieuses pour déterminer si le vendeur est pressé de vendre ou non. Cela constituera une information capitale pour bien négocier.

Plusieurs types de situations peuvent vous êtes favorables et notamment :

• les successions
• les divorces
• les vendeurs qui ont un prêt relais qui court

Toutes ces situations imposent généralement aux vendeurs une vente « rapide ».

Il s’agit donc potentiellement de bonnes opportunités si vous savez en tirer profit.

Il est souvent également utile de savoir depuis quand le vendeur possède ce bien. En effet, la marge de négociation est souvent plus importante lorsque le vendeur a terminé de rembourser son crédit.

Profitez de l’une de vos visites pour interroger l’agent immobilier ou le vendeur afin de savoir si des offres ont déjà été faites et, si oui, à quels prix.

Cela vous permettra d’éventuellement savoir à quel prix votre offre à toutes les chances d’être refusée.

Conseil n°3 – ne pas dénigrer et positive attitude

Restez toujours positif vis à vis du vendeur ou de l’agent immobilier.

Ce n’est pas en dénigrant le bien en vente que vous attirerez de la sympathie et que vous créerez une relation propice à une bonne négociation.

Vous risqueriez plutôt de braquer votre interlocuteur.

La méthode douce et positive est plutôt recommandée. 😉

Ainsi, il est important d’utiliser des formules du type : « Votre bien me plait beaucoup. Il a été fait avec goût cela se voit. Certes, il y a des travaux…mais j’aimerais vraiment pouvoir l’acquérir. Par contre, il ne correspond pas tout à fait à mon budget ».

A partir de là, vous pouvez enchaîner sur la négociation en indiquant par exemple « pour autant, peut-être que nous pourrions trouver un terrain d’entente… »

Conseil n°4 – osez faire des propositions inférieures au prix

Osez proposer un prix TRES inférieur au prix demandé.

Aussi inconfortable que cela puisse être au départ, vous n’avez rien à perdre.

Vous devez vous détacher émotionnellement du bien. Votre but est de faire une bonne affaire (et d’être rentable pour vous investisseurs), pas de faire une mauvaise affaire.

Il faut savoir définir vos limites avant de débuter la négociation et ne pas y déroger pour vous garantir un investissement rentable.

Proposer un prix très inférieur c’est bien, mais, encore faut-il être en mesure d’amener correctement le vendeur à l’accepter.

C’est tout l’art de la négociation. Vous ne pouvez pas diviser simplement le prix par deux et ne rien avoir à faire valoir en face. Sinon vous braquerez le vendeur et la vente risque de vous échapper.

Pour pouvoir bâtir une relation de confiance avec le vendeur / l’agent immobilier, vous devez expliquer ce qui vous amène à proposer un tel prix.

Bien sûr, ce sont tous les éléments repérés précédemment (travaux, localisation, logement situé au rdc…) qui vous  aideront à bien négocier.

Quelques derniers conseils pour bien négocier

Le bien est-il vendu libre ?

Si le marché n’est pas trop tendu dans la ville où vous envisagez d’investir, il est assez courant de pouvoir disposer d’une décote du bien de l’ordre de 15 à 20% sur le prix de vente si le bien est vendu occupé. C’est normal, vous ne pouvez pas en jouir immédiatement si vous le souhaitez.

Achat comptant

Si vous pouvez vous permettre de ne pas mettre de clause suspensive d’obtention de crédit dans l’avant contrat, vous pouvez également mettre cela dans la balance.

Conclusion

Vous l’avez lu, rien de bien complexe en soi. Beaucoup de bon sens en réalité. Si vous êtes attentif pendant la visite, méthodique et amenez correctement vos arguments lors de la phase de négociation, il n’y a aucune raison que vous ne parveniez pas à faire baisser le prix pour transformer des affaires correctes en excellentes affaires.

Maintenant, à vous de bien négocier !

Pour approfondir / Articles en rapport

• Contre-proposition et négociation en immobilier (sur ce blog)
• Un vendeur peut-il refuser une condition suspensive d’obtention de crédit ? (sur ce blog)
• Visite appartement : 20 questions à poser impérativement (sur ce blog)

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