2021, de meilleures conditions de financement ?

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Entre des taux qui continuent de baisser et de nouvelles recommandations du HCSF (Haut Conseil de Stabilité Financière) en matière d’octroi de crédit, l’année 2021 commence sur les chapeaux de roue pour de nombreux acquéreurs. On vous explique pourquoi.

Des conditions d’octroi de crédit assouplies 

Organisme chargé de la surveillance du système financier dans son ensemble, le Haut Conseil de Stabilité Financière s’est donné pour mission la limitation des risques d’endettement des ménages. Pour ce faire, l’organisme a émis en direction des banques diverses recommandations les invitant à se montrer plus exigeantes envers les emprunteurs. Il s’est ainsi concentré sur deux données : le taux d’endettement et la durée de l’emprunt, avec des seuils fixés à 33 % et à 25 ans, à part pour quelques dossiers dérogatoires (15 % de dérogations). Largement suivies par les banques, ces nouvelles pratiques ont malheureusement causé du tort à de nombreux Français, qui ont vu leur finançabilité perdre 5 points en 2020. L’impact a été d’autant plus important pour les investisseurs et les ménages les plus modestes, pour qui l’octroi d’un crédit était devenu quasi-impossible. 

Un an après avoir recommandé aux banques d’être plus exigeantes envers les emprunteurs, le HCSF fait ainsi machine arrière. Sous la pression de nombreux professionnels de l’immobilier, le Haut Conseil a accepté de faire évoluer ses recommandations vers plus de souplesse en janvier 2021, avec un taux d’endettement maximal désormais fixé à 35 % et une durée maximum d’emprunt de 27 ans. De même, la part de dossiers dérogatoires tolérés s’élève désormais à 20 %. Les acquéreurs qui avaient été exclus du marché en 2020 peuvent donc de nouveau prétendre à un prêt immobilier.

Des taux particulièrement bas en début d’année

Cet assouplissement des conditions d’octroi de crédit se conjugue en ce début d’année avec une nouvelle baisse des taux immobiliers, qui se poursuit en janvier et en février. Cela résulte d’une nouvelle politique volontaire des banques, qui entendent relancer leur activité après une année 2020 difficile grâce à des taux très attractifs. Les taux enregistrés en février 2021 sont même inférieurs aux taux les plus bas historiques enregistrés en 2019, selon les premières observations des courtiers immobiliers. Une tendance qui se confirme d’ailleurs sur tous les emprunts, quelle que soit leur durée ! Les taux moyens s’établissent ainsi à 1,34 % sur 25 ans, 1,09 % sur 20 ans et 0,90 % sur 15 ans en ce début d’année, soit avec des écarts de 0,1 ou 0,2 points par rapport à décembre 2019.

Bien entendu, les meilleurs profils peuvent espérer des taux encore plus bas, avec des taux inférieurs à 1 % pour un emprunteur seul avec des revenus annuels supérieurs à 60 000 €. Ils peuvent ainsi prétendre à un taux à 0,67 % sur 15 ans ! Quoi qu’il en soit, cette baisse des taux reste profitable à tous les profils, notamment les primo-accédants qui sont les profils qui bénéficient le plus de dérogations.

Une meilleure capacité d’emprunt qu’en 2020

La conjugaison des nouvelles recommandations du HCSF et de la baisse des taux immobiliers ne se contente pas d’ouvrir l’accès au crédit à plus de ménages… elle leur permet également d’emprunter plus ! Les Français voient ainsi leur capacité d’emprunt augmenter de 6 % en 2021. Cela résulte principalement de la hausse du taux d’endettement maximal recommandé, qui permet aux emprunteurs jusqu’ici bloqués à 33 % d’emprunter plusieurs dizaines de milliers d’euros supplémentaires par rapport à 2020. 

À titre d’exemple, un couple avec 4 000 € de revenus nets mensuels peut désormais emprunter jusqu’à 347 000 € sur 25 ans (avec un taux de 1,57 %), alors qu’il ne pouvait emprunter que 327 000 € en 2020 dans les mêmes conditions. Soit une différence de 20 000 € !

Pour aider leurs clients à emprunter au maximum de leur capacité, les banques mettent plus souvent en place certains montages comme les lissages de prêt ou les prêts à palier. Ceci est particulièrement intéressant pour les jeunes primo-accédants, dont les salaires sont susceptibles d’évoluer à la hausse au bout de quelques années. Ils bénéficient ainsi de mensualités progressives basées sur ces prédictions de salaires et d’évolution du taux d’endettement.

Certains dossiers encore fragiles

Si la situation en ce début d’année est particulièrement encourageante, il ne faut pas minimiser l’impact de l’épidémie de Covid-19 sur la finançabilité des Français. N’oublions pas que c’est en partie à cause de la situation sanitaire de l’année 2020 que les banques se montrent si compétitives en ce début d’année 2021 ! Si les taux baissent et les conditions d’octroi de crédit s’assouplissent, le risque économique lié à l’épidémie n’est pas encore totalement écarté. 

Les banques restent alors particulièrement vigilantes face aux dossiers des salariés des secteurs les plus touchés par l’épidémie, comme la restauration, l’aéronautique ou la culture, même lorsqu’ils sont en CDI. Entre un couvre-feu et des fermetures d’une durée incertaine et la possibilité jamais tout à fait écartée d’un reconfinement, l’incertitude d’une véritable reprise économique pousse les banques à rester prudentes en ce début d’année.

Alex de Discutons-Immo.fr

Alex, passionné par l’immobilier. Je partage sur ce blog les informations qui me semblent pertinentes et qui sont le fruit de mes propres interrogations, recherches et découvertes. En perpétuel apprentissage dans ce domaine, mon but est de démystifier le processus d’achat immobilier auprès du plus grand nombre.

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1 réponse

  1. 2 mars 2021

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